Qui sommes-nous ?

 

Agréée par la COCOF (Commission Communautaire Française), l’asbl CEP (Centre éducatif permanent) a créé et gère deux maisons accueillant chacune une quinzaine de personnes adultes porteuses d’un handicap mental.

« Les Fougères » est centre de jour et d’hébergement pour des personnes intellectuellement limitées à un niveau allant de modéré à profond.

« Les Freesias » fonctionne uniquement comme centre d’hébergement. Les résidents, plus autonomes, fréquentent le centre de jour « Les Platanes », qui est situé à proximité immédiate et est lui-même rattaché à « La Clairière ».  Ils y suivent un programme pédagogique.

 

Ces deux maisons sont situées dans la commune de Watermael-Boitsfort, à proximité de l’école maternelle et primaire « La Clairière » (enseignement spécialisé de type 2). Certains bénéficiaires sont très autonomes et peuvent se déplacer en transports en commun. D’autres, au contraire, rencontrent des difficultés réelles de mobilité et sont beaucoup plus dépendants. Les deux maisons ont été conçues pour permettre l’alternance de moments de vie communautaire et de vie individuelle. Chaque résident, homme ou femme, dispose d’une chambre individuelle et personnalisée où il peut trouver l’intimité dont il a besoin.

Notre institution est subventionnée par la Région bruxelloise, par l’intermédiaire de la Cocof (Commission communautaire française). Son financement repose également sur des dons des parents, de proches et d’amis des parents, ainsi que sur des actions comme l’organisation de ventes de tableaux, la vente de chocolats à Pâques (en partenariat avec la société Galler) et bien d’autres mentionnées sur ce site.

Nos objectifs…

Le CEP a pour vocation d’accompagner dans leur quotidien des personnes porteuses de déficiences intellectuelles et d’assurer leur épanouissement personnel tout au long de leur vie. Il a pour ambition d’apporter une solution durable pour l’accueil de chaque personne qu’il héberge, fondée sur une approche pédagogique respectueuse et humaine.

Pouvant compter sur un personnel très dévoué et d’une grande compétence, il privilégie le bien-être, l’épanouissement et l’équilibre affectif des résidents qui bénéficient de soins adaptés à leur santé et à leur handicap, et ce, autant que faire se peut, jusqu’à la fin de leur vie.

Aujourd’hui, nous accordons aussi une attention toute particulière au problème du vieillissement d’une partie de nos résidents : nous leur proposons des activités orientées vers le maintien des acquis et non plus sur la performance, le but étant d’assurer à chacun(e) le maximum de bien-être.

Historique

Au début des années 80, après une vingtaine d’années d'existence de l'école "La Clairière", sa fondatrice, Mlle Thieffry, a entrepris de pallier à l’inexistence de centres d’hébergement pour adultes présentant des déficiences mentales. Assurer leur avenir était aussi le souhait des parents fondateurs, qui voyaient leurs enfants quitter l’enseignement spécialisé sans autre projet (voir plus)...

En effet, à l’époque et aujourd’hui encore, des structures pouvant accueillir de manière permanente des adultes en situation d’handicap, font cruellement défaut. Les parents désiraient non seulement assurer un hébergement mais aussi des structures qui poursuivent un véritable travail éducatif et accompagnent les résidents dans les différentes étapes de leur vie. Cela était d’autant plus nécessaire quand la famille n’est plus du tout en mesure de s’occuper de la personne.

La construction des deux maisons s’est achevée en 1985.  Le financement a été assuré aux 2/3 par des aides publiques et pour 1/3 par les parents fondateurs, déterminés à faire aboutir le projet.  Au départ, chaque maison était ouverte à 15 femmes.  Les parents d’une résidente, Monique Lambrecks, ont proposé de nommer l’une des maisons « Les Freesias », parce que c’était la fleur préférée de leur fille décédée.  Elisabeth et Marc de Crombrugghe, les premiers directeurs, ont eu l’idée d’appeler l’asbl « Le CEP », du nom du pied de vigne, mais aussi l’acronyme de « Centre Educatif Permanent ». Depuis 2018, le CEP s’est ouvert à la mixité.

En parallèle au CEP, les parents fondateurs ont créé une asbl distincte, l’AMICEP dont le but était de soutenir financièrement le CEP en sollicitant des aides extérieures, des activités de toutes sortes et des dons exceptionnels de parents et amis (par exemple lors de mariages ou de décès).  Lors de la création de l’AMICEP, les dons de parents étaient particulièrement importants. Aujourd’hui encore, trois familles et une personne extérieure continuent à alimenter le compte AMICEP par un ordre permanant (IBAN BE94 1928 0002 4114). L’AMICEP a donc joué et joue encore aujourd’hui un rôle de soutien continuel aux efforts pédagogiques de l’équipe éducative et d’intégration des résident(e)s. Cet effort de solidarité a permis en 2005 de gros travaux comme l’aménagement des greniers en salles de réunion ou de kinésithérapie, l’accessibilité aux fauteuils roulants (ascenseurs, aménagement des salles de bains), etc.

Le projet du CEP, soutenu par l’AMICEP, est parti d’une volonté de création de ce qui n’existait pas encore, d’un profond élan de solidarité et d’un esprit de participation. Aujourd’hui, sa continuation dépend vivement de l’implication de chaque parent ou proche dans ses projets et ses finances.

Témoignages de parents, bénéficiaires et chefs éducateurs

Placer son enfant handicapé est une décision qui ne se prend certainement pas à la légère.

Après tant d’années, nous ne regrettons absolument pas ce choix. Françoise est heureuse et nous nous sentons tranquillisés pour son avenir. Nous espérions qu’elle pourrait acquérir une autonomie maximum en tenant compte de ses capacités limitées.

Nous retenons essentiellement les trois points suivants : A l’initiative de ses référents, le nécessaire a été fait pour lui apprendre à utiliser la STIB. Cela lui permet de rentrer les week-ends à la maison (deux bus et un tram). Autorisation de faire des stages dans une crèche : là aussi elle peut utiliser le réseau de la STIB (bus et métro). Elle qui avait une peur bleue des chevaux, quelle surprise lorsque sa référente (Laurence) a su la convaincre de faire de l’hippothérapie ! Françoise s’est alors vraiment sentie valorisée par rapport à sa sœur et à ses nièces, qui sont des passionnées de chevaux.

Grâce à la diversité et aux spécificités des référents, nous envisageons l’avenir avec confiance et vous disons un tout grand merci

Monsieur et Madame Goemaere

Un quart de siècle pour toute une vie

Souvenez-vous, il y a 25 ans !

A l’ombre de l’institution et du bâtiment de la Clairière, naissaient petit à petit les Freesias et les Fougères et au-delà de ces maisons un véritable centre et un projet éducatif pour veiller au bien-être de nos enfants et sœurs.

A force d’opiniâtreté, la direction du centre, les éducateurs, les administrateurs et les parents ont collaboré pour assurer aux résidentes un épanouissement optimal.

Que d’activités notamment sportives et culturelles : participation aux JO, natation, équitation, collaboration avec le silex et autres séjours à la mer… toujours bien encadrées.

Que d’évènements familiaux organisés autour de la veillée de Noël, enrichis par la présence du Père Noël ayant échangé ses habits d’éducateur pour des habits rouges agrémentés de sa longue barbe blanche….

Que d’améliorations apportées dans les centres pour assurer le confort nécessaire à nos enfants, récompensant ainsi l’énergie investie par certains pour décrocher autorisations administratives, subsides…

Merci et bravo à toutes et tous, à chacune et à chacun.

Surtout un grand merci à nos enfants et sœurs qui, par leur sourire et leur affection à leur centre, nous témoignent leur reconnaissance et nous donnent l’envie d’aller de l’avant.

Monsieur Geurts

Souvenir, souvenir !

Carine aime beaucoup les lasagnes faites par sa soeur. Lors d’une réunion aux Freesias, ses copines m’ont demandé de venir en faire chez elles. Chose promise, chose due, je suis venue un soir avec mon mari. Quelle belle soirée ! Elles étaient très heureuses.

L’année suivante, aidés de nos deux fils, nous avons organisé un souper crêpes avec autant de succès. Un seul bémol : Michèle les aurait voulues flambées au Grand Marnier !

Madame Loutre

Lors de son intégration aux Freesias, Fabienne nous a dit : « ça, c’est ma villa! »

Elle y était tout en confiance et un épanouissement croissant se fit remarquer, ceci grâce à l’entourage bienveillant des éducateurs, ce qui nous met en toute confiance et sérénité.

Madame Jacobs

Personnellement, c’est il y a quelques mois que j’ai partagé une émotion particulière en assistant au spectacle de l’École du Cirque donné par quelques résidentes dont ma fille Pascalou. Elles étaient toutes géniales, Jojo, Françoise et Pascale en Frères Dalton (irrésistible !), Dany très concentrée sur son assiette, Gaby en funambule et j’en passe…

Elles m’ont arraché quelques larmes et quelle fierté par rapport à ma fille !

C’était super et émouvant de les voir tellement ravies d’avoir été tant applaudies !

Le goûter qui a suivi était un moment de partage chaleureux entre les résidentes, les éducateurs et les parents présents.

Je voudrais profiter de l’occasion pour adresser un grand coup de chapeau aux éducateurs de l’École du Cirque, ainsi qu’à ceux des Fougères, pour avoir pu réaliser un tel exploit, nous avoir permis de passer de si bons moments. J’espère qu’il y en aura encore bien d’autres à l’avenir.

Madame Tarica